Un extrait du livre de Reinhard, L’ÉVANGÉLISATION PAR LE FEU

Extrait de L’ÉVANGÉLISATION PAR LE FEU

Prends ton arc !

Aujourd’hui, nous voyons des nations entières secouées par la puissance de Dieu. Ce n’est pas l’œuvre de l’homme mais celle de Dieu. Les gens demandent : « Quel est le secret de la réussite de votre ministère ? ». Le fait est que rien ne peut se mesurer aux effets de l’Évangile. Le divertissement, la politique ou d’autres attractions peuvent attirer des foules, mais rien n’est comparable à l’Évangile. Il n’offre pas une popularité à bon marché ; cependant sa puissance rassemble des millions de personnes dans une merveilleuse communion fraternelle tout autour du globe. Comment cela se produit-il ?

La réponse est simple : l’évangélisation qui gagne le monde, c’est l’évangélisation par le Saint-Esprit qui fait usage des armes que Dieu a données pour cette tâche, à savoir les dons de l’Esprit. La prédication ointe associée à la musique et aux chants oints ne sont pas les seules explications de notre succès. Nous devons avoir quelque chose de plus, comme les premiers disciples. Le Nouveau Testament parle de « manifestations », c’est-à-dire de choses que l’on pouvait voir. Ce sont des vérités rendues visibles.

Quelles sont les œuvres de Dieu ?

Il ne s’agit pas seulement de conversions, ni même de guérisons. Ces œuvres sont également des révélations, la prophétie, la connaissance surnaturelle, la sagesse, le discernement, les rêves, les visions et l’autorité sur les puissances sataniques.

Les gens s’éveillent à la réalité des choses spirituelles lorsqu’ils voient quelque chose qui va plus loin que de simples paroles. Les dons de l’Esprit apportent justement cette tranche d’expérience. J’aimerais souligner les possibilités glorieuses de ces armes, les dons. Grâce à ces moyens donnés par Dieu, l’âme timide peut devenir audacieuse, et la personne sur la défensive peut devenir agressive. Le Seigneur veut que nous portions les lettres de créance d’un ambassadeur. À ceux qu’Il envoie, Il donne aussi le pouvoir et l’autorité.

De nombreux croyants soupirent après ces dons spirituels mais se sentent peut-être nerveux lorsqu’il est question de les utiliser. « Et si je me trompais ? » pensent-ils. Cependant la pire erreur est de ne pas utiliser les armes du Seigneur. Rappelez-vous quelques passages clés des Écritures.

« Sois fort et prends courage »
(Josué 1:7)

« Celui qui craint l’Éternel possède un appui ferme »
(Proverbes 14:26)

« … fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus Christ »
(2 Timothée 2:1)

« … Aspirez aussi aux dons spirituels …aspirez au don de prophétie… »
(1 Corinthiens 14:1:39)

En ce qui concerne la démonstration des dons spirituels, il y a un passage de l’Ancien Testament qui me fascine depuis longtemps. Mis en parallèle avec la vérité du Nouveau Testament, il donne une image claire de la manière dont Dieu renverse la vapeur et la table sur ses ennemis :

« Élisée était atteint de la maladie dont il mourut ; et Joas, roi d’Israël, descendit vers lui, pleura sur son visage, et dit : ‘Mon père ! Mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie ! Élisée lui dit : ‘Prends un arc et des flèches’. Et il prit un arc et des flèches. Puis Élisée dit au roi d’Israël : ‘Bande l’arc avec ta main’. Et quand il l’eut bandé de sa main, Élisée mit ses mains sur les mains du roi, et il dit : ‘Ouvre la fenêtre à l’orient’. Et il l’ouvrit. Élisée dit : ‘Tire’. Et il tira. Élisée dit : ‘C’est une flèche de délivrance de la part de l’Éternel, une flèche de délivrance contre les Syriens ; tu battras les Syriens à Aphek jusqu’à leur extermination ».
(2 Rois 13:14-17)

Un roi plein d’apitoiement sur lui-même

Joas, le roi d’Israël était encore jeune et inexpérimenté lorsqu’un désastre menaça son royaume. L’armée syrienne s’était mobilisée contre lui et il savait qu’il ne pouvait rien faire face à elle. Il avait des visions de défaite et il entrevoyait son propre emprisonnement. Même la possibilité de mourir le hantait. Il se sentait malade d’inquiétude. Joas fut un des mauvais rois d’Israël mais au moment de la crise, il se souvint lui aussi d’Élisée, le prophète du Seigneur. Le roi décida de rendre visite à Élisée, qui avait maintenant 80 ans. Il aborda le vieux prophète avec des flatteries, décrivant l’utilité d’Élisée pour Israël comme étant semblable « aux chars d’Israël et à sa cavalerie ».

Puis il « pleura sur son visage », laissant ainsi Élisée voir ses larmes, en gémissant : « Ô mon père, mon père … ». Quelle mise en scène ! En réalité, Joas ne pleurait pas à cause de la mort prochaine d’Élisée mais parce qu’il avait lui-même peur de mourir. Élisée dit simplement au roi de prendre son arc et ses flèches. Je crois qu’il aurait tout aussi bien pu lui dire : « Prends ton mouchoir ». Élisée connaissait trop bien les manières de faire de Joas pour être ému par son histoire à vous fendre le cœur.

Rien n’est trop difficile pour Dieu

Plus important encore, Dieu n’a pas été impressionné. Il est grand temps que quelqu’un dise que Dieu sait quand les gens pleurent uniquement parce qu’ils s’apitoient sur leur sort. Certaines personnes semblent avoir besoin de beaucoup plus de temps que d’autres. En fait, il est souvent difficile de savoir quel est leur problème, à supposer qu’elles le sachent elles-mêmes. Elles peuvent parfois être victimes de traumatismes psychiques expérimentés plus tôt dans leur vie. Mais les responsables qui se spécialisent dans la relation d’aide découvriront que de tels passe-temps leur procurent beaucoup de pratique. Il y a même le danger que les heures qu’on leur consacre puissent faire pénétrer le problème plus profondément encore dans leur conscience, allant même jusqu’à donner à ces personnes le sentiment qu’elles sont atteintes de souffrances particulières allant au-delà de la capacité normale du Seigneur à les aider. Rien n’est trop difficile pour Dieu.

Notre tâche n’est pas de dorloter les chrétiens qui s’apitoient sur leur sort, mais de les réveiller, de leur donner non pas un sédatif, mais un stimulant ! Les gens ont besoin de sortir d’eux-mêmes et de voir à nouveau les besoins d’un monde qui se meurt. Attention ! Il s’agit là d’une tactique d’usure du diable : consacrer un temps précieux à des personnes qui ne résolvent jamais leurs problèmes de personnalité. Le temps précieux perdu en discussions aurait pu être investi à gagner des âmes perdues.

Elisée savait comment gérer cette situation. Il savait que les larmes du roi n’étaient pas pour le prophète de Dieu, ni pour la nation d’Israël, mais qu’elles se rapportaient uniquement à son propre avenir et pour sa propre préservation. Par la parole de l’Éternel, et sans tenir compte des formalités d’usage pour la présence royale, Élisée alla droit au but.

Il dit : « Prends un arc et des flèches ». Il était peut-être brusque, mais lorsque des ennemis envahissent le pays, la réponse doit être exactement cela : un arc et des flèches. Il fallait adopter un état d’esprit militaire. Joas devait s’oublier et être un homme pour son peuple.

Saint tremblant ou triomphant ?

Où sont nos armes ? Paul a écrit : « C’est pourquoi je t’exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l’imposition de mes mains » (2 Timothée 1:6). Il a donné l’instruction suivante : « Ranimez ». Ce mot a un rapport avec le feu – le fait d’attiser un feu de camp pour que les braises s’enflamment. Il signifie « allumer », « faire revenir la flamme ». Ne vous refroidissez pas ! Ravivez le feu ! Utilisez le soufflet sur les braises mourantes.

Joas, comme nous allons le voir, était un roi faible qui avait bien peu de feu dans les os. Il alla vers Élisée en pleurant : « Mon père, mon père », car il était effrayé, et ce au lieu de rassembler son armée et de sortir les armes de l’armurerie. Élisée aurait beaucoup plus apprécié l’action.

Nous avons nos armes !

Nous avons nos armes et le diable a fait de son mieux pour empêcher les croyants de s’en servir. Quand Dieu ouvrit son armurerie et mit en évidence les dons de l’Esprit au début du 20ème siècle, des sonnettes d’alarme se firent entendre dans l’Église. Les dons décrits dans 1 Corinthiens 12 à 14 avaient été communément compris comme étant naturels et non surnaturels. L’Église avait longtemps accordé la prééminence aux dons et capacités naturels au détriment des dons surnaturels. Il fallait réviser l’interprétation au niveau de l’exposé biblique. Aussi précieux que soient les dons naturels, ils ne peuvent jamais prendre la place des dons conférés par le Saint-Esprit et, plus important encore, ils ne doivent jamais être confondus avec eux.

Plusieurs hommes d’Église et médecins se sont opposés à la guérison divine. Ils ont fait tout un plat de ceux qui sont « déçus » et qui n’ont pas été guéris immédiatement. Ils ont commodément oublié que les médecins eux-mêmes déçoivent des millions de gens. Pratiquement tous ceux qui sont dans les cimetières ont d’abord consulté un médecin mais personne n’est assez fou pour exiger la fermeture de tous les hôpitaux ! D’autres s’opposent à la guérison divine simplement parce que certains ne sont pas guéris, et ne prient donc pas du tout pour les malades. Ainsi, personne n’est guéri ! Où est la compassion, ou est l’obéissance aux Écritures ?

D’autres dons ont également été attaqués. Lorsque la parole de connaissance a été restaurée pour la première fois par les évangélistes pentecôtistes et charismatiques, beaucoup ont déclaré que son fonctionnement était « semblable au spiritisme ». Pourquoi Dieu ne ferait-Il pas des choses aussi puissantes ? En fait, le spiritisme et la clairvoyance ne sont que la contrefaçon diabolique de ce que Dieu veut faire. Les dons du Saint-Esprit sont bien plus grands que tout ce que l’occultisme peut fabriquer. Il doit y avoir du vrai là où il y a du faux.

Vos armes prennent-elles la poussière ?

Certains chrétiens ont laissé leur arc et leurs flèches (leurs dons, leurs armes spirituelles) prendre la poussière dans un coin à cause des critiques. D’autres ont été blessés, peut-être par des remarques d’autres croyants, et ont ainsi laissé tomber leurs dons de prophétie, ou de langues et d’interprétation. Ils les ont « perdus », bien que Dieu ne les réclame jamais, car « Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel » (Romains 11:29).

Ces dons doivent être récupérés. Voici la parole du Seigneur en ce qui concerne de telles personnes : Retournez au jour et à l’endroit où vous avez abandonné ces dons spirituels, et demandez au Seigneur de vous pardonner. Ne désespérez pas, les dons sont encore là, bien qu’en sommeil. Séchez vos larmes de désespoir et de chagrin, et « prenez l’arc et les flèches » – à nouveau !

Évangéliste Reinhard Bonnke

Extrait du chapitre 12 du livre L’ÉVANGÉLISATION PAR LE FEU de Reinhard Bonnke.